Chaque jour, Hiru Assefa, à peine âgée de 14 ans est obligée de parcourir plus de 300 kilomètres de route sombre et déserte afin de regagner son école. Ses parents sont de pauvres fermiers qui n’ont pas assez de moyens financiers pour lui louer un appartement à Addis-Abeba, où elle suit les cours. Un jour, alors qu’elle revenait de l’école, Hirut est kidnappée par une bande de jeunes hommes à cheval. L’un d’entre eux, âgé de 29 ans, a porté son dévolu sur elle et veut en faire sa femme. Il la séquestre et la viole à chaque instant. Comme l’encourage une tradition ancestrale éthiopienne appelée « telefa », que les anciens jugent « romantique », les hommes enlèvent celles qu'ils désirent prendre pour femmes. Ne pouvant plus supporter tous ces sévices corporels, Hirut décide de se libérer des griffes de son agresseur. Elle vole une arme et s'échappe mais pour pouvoir fuir elle est obligée de tuer son agresseur. La justice locale, se fondant sur le droit coutumier, décrète la peine de mort. Informée de l’affaire, Meaza, pionnière du droit des femmes en Éthiopie, prend alors sa défense. Au péril de sa vie, l’avocate va devoir se battre contre les préjugés et les traditions de la société éthiopienne afin de faire innocenter Hirut lors d’un procès qui a pris une ampleur nationale.